11 novembre 2016
11 novembre, 12 ans
Je ne pouvais pas laisser passer cette date,
car ce blog a 12 ans aujourd'hui...
Alors, un billet, juste pour le souvenir,
même s'il est moins enjoué que d'habitude...
Tricot vintage réalisé il y a fort longtemps par mon aïeule, avec des restes de laine.
Un peu à l'image de ce bonhomme, tout vieux, quelque peu abîmé,
qui aurait besoin d'être reprisé... et qui traîne dans un coin de mon
atelier en attendant des jours meilleurs, mais je n'en ai pas pour
autant perdu le feu sacré pour les travaux d'aiguilles !
Gageons que je revienne plus régulièrement
avec un projet qui m'occupe bien ces temps-ci !
A bientôt !
Il n'y a pas de commencement ni de fin dans le souvenir.
Camille Laurens
12 mars 2016
Gilet vintage d'une centenaire
Elle aimait se tricoter des pulls et des gilets comme celui-ci.
Lorsqu'elle nous a quittés il y a un peu plus de 16 ans, et que l'on
m'a demandé si je souhaitais conserver de ses vêtements, j'ai tout
de suite pensé à ce gilet, pour l'avoir souvent vue le porter, d'aussi
loin que je me souvienne, lorsque j'étais encore toute petite...
et pour la beauté du point ajouré qu'elle avait choisi.
J'avais toujours eu le projet de le teindre en gris ou noir, pour le porter
à mon tour, bien m'en a pris de demander conseil en la matière aux
expertes sur Instagram... et n'étant pas sûre que c'est 100% laine,
je vais le garder tel quel pour ne pas risquer de le gâcher, car
j'ai appris que si c'est un mélange de fils, ceux-ci réagiraient
différemment à la teinture pour un résultat...
en demi-teinte, c'est à dire décevant.
Je ne porte pas de couleurs aussi vives, mais après tout
c'est la tendance ces temps-ci. Alors je me suis juste contentée
de changer les boutons métalliques en boutons de nacre.
Je ne m'étais jamais autorisée à le porter jusqu'à présent.
Le vert ne fait pas partie de ma garde-robe mais porté
sur un jean, il me plaît plutôt bien ! Et il sera tout
aussi sympa aux beaux jours sur du blanc...
Juste quelques détails sur ma grand-tante :
elle ne portait que des gilets et pulls aux manches trois-quarts...
c'est Elle qui m' appris à tricoter lorsque j'avais 9 ans...
et elle aurait eu 100 ans aujourd'hui...
Gilet réalisé il y a très longtemps en fil vert émeraude, matière
inconnue mais agréable à porter, et qui a gardé une très bonne tenue.
Tricoté au point de jours en angle avec une bordure en côtes 1/1,
et une bande d'encolure et de boutonnage au point de riz... Il
n'est pas impossible qu'elle l'ait composé à partir des points
expliqués dans son Encyclopédie des Ouvrages de Dames,
de Thérèse de Dillmont, dont elle se servait souvent.
Boutons métalliques d'origine, changés en boutons de nacre, pour
la petite histoire le fil fait partie du stock de bobines qu'elle
m'avait donné de son vivant, avec sa machine à coudre.
Elle avait choisi d'amusants boutons ! Je les réutiliserai,
lorsque l'ouvrage adéquat se présentera sous mes doigts !
Le style doit être comme un vernis transparent, il ne doit pas altérer
les couleurs, ou les faits et pensées sur lesquels il est placé.
Stendhal
25 octobre 2014
Un grand merci
Un billet pour vous remercier de l'accueil chaleureux
que vous avez réservé à mon livre "Couture Fillette" !
Quelle belle récompense que de lire toutes vos réactions enthousiastes,
qui me vont droit au coeur, lors de l'annonce faite ici sur le blog,
ainsi que sur le site Abracadacraft, Facebook, Instagram
et puis aussi à travers tous les messages privés.
Le livre est en vente en librairie tout comme en ligne ainsi
que dans certaines merceries et magasins de loisirs créatifs.
On peut aussi le commander sur la boutique Abracadacraft ICI.
Chacune, blogueuse ou non, a la possibilité de partager ses réalisations
inspirées du livre sur le blog collectif "Qu'est ce que tu fais de beau ?",
où l'on peut retrouver les autres livres de la collection.
Vous souhaitez avoir un livre dédicacé... j'aurai pour cela l'occasion
de vous proposer rendez-vous sur certains salons créatifs.
Mais un échange postal peut se faire également.
Pour illustrer ce billet, j'ai choisi deux photos de moi, fillette !
On y aperçoit la mallette de couture, et le couffin que je vous
propose de réaliser dans mon livre. Et puis j'ai toujours
la poupée pour laquelle j'avais réalisé mon tout
premier tricot, cette robe au point mousse
expliquée dans le livre...
A présent j'ai hâte de voir vos réalisations !
Créer, c'est se souvenir.
Victor Hugo
16 octobre 2014
Couture fillette
Le grand jour est arrivé ! Avec bonheur et non sans émotion,
je vous annonce la parution de mon livre chez Eyrolles,
co-édité avec Abracadacraft, dans la collection
"Qu'est ce que tu fais de beau ?"
Crédit photo : Cinqmai
J'ai toujours aimé faire des ouvrages personnalisés ou rattachés à mon histoire,
alors, lorsque ce beau projet d'écrire un livre m'a été proposé, la thématique
"quand j'étais petite" (une des rubriques de mon blog) s'est imposée...
Ainsi, j'ai souhaité me plonger dans mes souvenirs d'enfance, et faire
ressurgir mes effets de petite fille entre mes doigts, motivée par
la douce nostalgie des années 70 qui m'ont vue grandir...
En voici le résultat après plusieurs mois de travail !
Je vous invite donc à faire un bond dans le passé en réalisant
ces ouvrages, pour le bonheur des petites filles de votre entourage.
Les 12 créations du livre se regroupent autour de 3 thèmes :
l'école, les jeux de poupée, les loisirs.
Dans ce livre, les explications sont illustrées d'une photo à chaque étape
de la réalisation, avec de la couture, de la broderie, du crochet et du tricot.
Tous ces points sont expliqués et illustrés dans le cahier technique, donc l'ouvrage
s'adresse aussi bien aux débutantes qu'aux plus expertes en travaux d'aiguilles.
Vous pouvez d'ores et déjà vous faire une idée plus précise d'après ce sommaire
ainsi que les vidéos associées, à voir dans l'article dédié, sur le site d'Abracadacraft.
Vous y avez également la possibilité de gagner l'un des 2 exemplaires offerts, en
participant au jeu organisé pour fêter la sortie du livre. Bonne chance !
Je tiens ici à remercier les fournisseurs des matières utilisées pour ces ouvrages
DMC, France Duval-Stalla, Entrez sans frapper, Le Quartier des Tissus, Lil Weasel,
Manucréa, Rayher, et Linna Morata chez qui nous avons aussi tourné les vidéos.
Un grand merci également :
- à la photographe Caroline Briel pour ses magnifiques clichés des créations.
- à l'équipe d'Eyrolles, en particulier Nathalie et Astrid, pour leur confiance
- et plus spécialement à Nathalie d'Abracadacraft.
Enfin je me tourne vers chacune d'entre vous, blogueuse on non,
qui visitez ce blog (10 ans le mois prochain !). Votre intérêt, vos petits
mots que je lis toujours avec bonheur, et votre fidélité m'ont toujours
donné envie de continuer. Ce livre existe donc également grâce à vous,
alors merci... en espérant que vous passerez de bons moments créatifs !
L'enfance est ce que nous passons notre existence à essayer de retrouver.
Forest Whitaker
02 septembre 2014
C'est la rentrée
L'heure de la rentrée a sonné. Après un long silence estival,
les salles de classes sont investies de nouveaux groupes,
les cours d'école s'animent de rires, de cris, de jeux...
Un jour marquant pour tous les écoliers, de la maternelle au supérieur,
se répétant immanquablement chaque année, au fil des méthodes et réformes...
Mes meilleurs souvenirs se trouvent dans l'école primaire de mon village d'enfance,
du moins pour le CP et les 2 années de cours moyen (entrecoupées de deux années
dans une école urbaine, donc plus grande et plus moderne). C'était une classe unique,
avec un seul maître d'école. Dans la cour, un grand noyer abritait les jeux de balle
au prisonnier et de marelles. Sous le préau, une porte vitrée à travers laquelle
nous observions le maître distribuer les cahiers du jour sur chaque pupitre,
avant de commencer la journée, près du tableau noir fraîchement lavé,
où il avait copié à la craie la lecture du jour, en lettres-bâton.
Installés deux par deux sur des bancs accolés à nos pupitres, nous trempions
nos porte-plumes dans l'encrier en porcelaine, rempli par bec-verseur, nous
appliquant aux pleins et déliés, épongeant nos lignes sur nos buvards.
Nous prenions tout aussi bon soin des ardoises au cadre de bois,
qu'il ne fallait pas casser ! Au fond des casiers, se cachaient
les récompenses, des boîtes à bons-points, des images...
Les après-midis commençaient toujours par une phrase de morale. Septembre avait un goût particulier avec les fruits apportés pour les leçons de choses, et la récolte de noix que nous vendions aux villageois, au profit de la coopérative de l'école.
Sur les murs, une grande carte de France sur laquelle nous apprenions les noms des fleuves et de leurs affluents, l'altitude de chaque montagne. Il y avait aussi nos travaux de pyrogravure, technique à laquelle les plus grands étaient initiés
et très fiers lors de l'exposition de fin d'année, point d'orgue de l'année,
en même temps que la kermesse de l'amicale des anciens élèves.
Et puis, au fond de la classe, ce grand poêle à charbon de bois, place
de choix pour se réchauffer en fin de récréation, ou pour prendre
les goûters que chacun sortait d'un pochon à cordon, tout au
début de l'étude du soir, avant de se mettre en rang
une dernière fois pour descendre au portail.
--------------
Et parce que cette vitrine miniature ressemble tellement
à tous ces souvenirs - une des dernières écoles "à l'ancienne",
je n'ai pas résisté à la chiner. Merci à cette inconnue qui l'a réalisée.
Et surtout, bonne rentrée à tous les écoliers... et tous les enseignants !
Les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines.
Victor Hugo
15 août 2014
Chiner et retrouver
Les brocantes ont ceci de magique : on ne sait ce que l'on va trouver.
On peut tout trouver. On peut aussi REtrouver... lorsque l'oeil croise
un objet qui jadis faisait partie de son quotidien, on a presque
l'impression que c'est une partie de soi que l'on retrouve là.
Et quelquefois, mieux que ça, on retrouve les siens.
Ma grand-mère maternelle avait ce même service...
Je n'y ai malheureusement pas partagé de repas avec elle
mais je me souviens des tablées familiales fleuries par sa jolie
vaisselle, pour les repas quotidiens de mon enfance et adolescence.
Cette pile d'assiettes-là m'est aussi apparue comme un objet familier :
j'ai pris tous mes repas dans ce service, une année durant, outre-Manche...
Que de souvenirs ressurgissent là, sur un bout de stand, à même le sol...
Et ainsi le buffet se remplit ! non pas pour collectionner, thésauriser,
mais juste parce que ces objets-là nous parlent de nous !
L'enfance est ce que nous passons notre existence à essayer de retrouver.
Forest Whitaker
29 mars 2014
Chine vintage
Je n'ai vraiment pas le temps, ces jours-ci, de parcourir les brocantes...
Par contre j'ai pu dénicher sur la toile une boîte et une mallette :
des jouets aux tons et motifs évocateurs de souvenirs
vintage, resurgis tout droit des Seventies...
Voilà qui réveille la petite fille qui sommeille en moi !
Non, ce n'est pas pour ma fille, plus si petite,
qui souffle 15 bougies aujourd'hui !
Happy birthday !
Le souvenir est le parfum de l'âme.
George Sand
12 février 2013
Ouvrage d'enfance : le porte-cartes
Merci de votre intérêt pour le nichoir porte-bobines en feutrine.
Son montage au point de feston m'a rappelé un ouvrage réalisé
durant les cours de travaux manuels en 6ème de collège.
Le voici, dans son jus, non sans avoir avoir hésité :
cette relique est on ne peut plus... kitsch !!!
(conservatrice, Mme UnFilsurlaToile ? ;-)
Une maisonnette tout en cartes postales... Il faut dire
que cela se passait dans le Pas-de-Calais, où il était de tradition
pour les jeunes filles de s'envoyer des cartes à la Sainte Catherine...
Ce contenant de choix était fait pour conserver son courrier...
J'y ai redécouvert des missives du passé, des cartes d'une autre époque...
Le passé ... à tous points de vue !!!!
Coup de coeur pour la carte du fond de la maisonnette...
Quant aux cartes contenues, quelques unes sont brodées,
et je me demande si on trouve encore des poulbots...
... et celle-ci, amusante :
Quoi qu'on en dise, c'était une idée originale pour apprendre
le point de feston, telles des brodeuses de papier !
Tel fût le nom donné à l'auteure de cet ouvrage récemment
croisée sur la toile, dans une version beaucoup plus élégante :
(avec des cartes de Ste Catherine aussi ;-)
crédit photo : Nain de Jardin
Pourquoi s'applique-t-on à chercher douze cartes postales différentes,
alors qu'elles sont destinées à douze personnes différentes ?
Sacha Guitry, acteur et dramaturge français
21 janvier 2013
Ouvrage d'enfance : le cache-pot crocheté
Je suis dans ma période crochet... J'y viens de façon très épisodique...
mais grâce à la blogosphère, cela risque de changer...
J'ai appris toute seule lorsque j'avais 10 ans, à partir d'une leçon en pas à pas publiée dans un Modes & Travaux, et un reste de laine... Quelques mois plus tard, j'ai emprunté un livre de "travaux manuels" à la bibliothèque du collège, et je me suis fait ce cache-pot à crayons, en demi-brides et point d'ananas... Je l'ai toujours !
Puis il y a eu les grannies, beaucoup... (un débardeur, un sac),
des napperons, tout plein... des corbeilles amidonnées...
Et vous ? quel était votre premier ouvrage au crochet ?
Bon, je retourne à mon crochet...
Affaire à suivre... dans le prochain billet ;-)
Créer, c'est toujours parler de l'enfance.
Jean Genet, écrivain français
26 juin 2012
Trésor d'enfance : le tricotin
Je me souviens y avoir passé des heures avec tous les restes de laine de ma mère, me
servant d'une épingle à bigoudi (oui !!!), puis avoir cousu toute la chaîne obtenue,
tournicotant toujours, tel un set de table rond et multicolore... Dans ma
mémoire d'enfant seulement car je n'ai plus cet "ouvrage",
dommage, même si c'était on ne peut plus... Kitch !
Aujourd'hui ce petit trésor honore ma vitrine.
Un brin de laine bleue travaillée par ma fille y reste accroché...
Il y a des choses de l'enfance que seule l'enfance connaît.
Colum McCann